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4 janvier 2010

Voyage onirique

le_reve_de_nuit                  Le vent froid glacial du mois de janvier me fouette le visage. Il s'élance à nouveau vers moi les bras ouverts et je ne peux l'empêcher de m'envelopper. A la fois tendre et fougueux, il me rend léger. Le temps poursuit son chemin rotatif et le ciel bleu candide se révèle à nous comme savent le scruter les pêcheurs aux larges des côtes. Il fait beau; il est d'ailleurs inconvenant de s'en plaindre.

                  Il fait beau disais-je! Bien sûr! Par cette après midi hivernale les passants dans un va et vient incessant se motivent et profitent de ce temps radieux qui cache par delà nos épaules un soleil lumineux, étincelant. Ce mois de janvier, prémices des jours d'un nouvel an reprend le cours de la vie après les effervescences des fêtes de fin d'année. Les repas de famille ont permis de se revoir et de se montrer plus chaleureux, les parcs aux sols verts et froids sont très peu envahis par les adultes et les enfants, quelques uns profitent pour regarder depuis leurs fenêtres les flocons de neiges qui tombent. Il neige, il neige! A dit Sandrine à maman. Viens voir,maman, il neige. Eh oui, le constat ne laisse point de doute à la beauté de la nature qui a surgi en un instant... En un clin d'œil en effet, le sol dur et ferme fait place à une robe blanche au couleur de la sainteté et la neige comble tout le par terre et la rue. Les automobilistes semblent bien armés. Ils roulent à vitesse moyenne, à la queue-leu leu ; de mes volets, je les vois traverser la bitume, tout aussi prudent qu'un piéton qui traverse la route. Et subitement j'aperçois un attroupement de jeunes gens et personnes âgées qui se dirigent vers nous, certains passants forment des allées de fans et d'autres accompagnent le cortège de l'Epiphanie. Rien de grave, plus de peur que de mal et tout aussi emballés, nous nous faufilâmes dans la masse éprise de bonheur, de liberté, de joie de vivre. Les participants et acteurs de la fête sont endimanchés dans les tenues communément appelé "Agbada",quelques rares  prirent des allures de  carnavaliers, d'autres encore sont dans leurs uniformes de spectacles à l'image de Gangbé Brass Band. Une troupe de percussionniste munis de leurs tambours, de leurs trompettes, de leurs gongs et de leurs magnifiques voix, se mettent à faire danser un public curieux au départ passif et subitement entrainé par le rythme jazzique de la musique. Fédératrice de personnes venues d'horizons divers, dansant et exécutant des chorégraphies distinctes et qui s'apparentent, la musique remplit encore une fois son sacerdoce de producteur de joie, de détentes et d'instants de frénésie. La musique coulait sans cesse. Tous les spectateurs s'y abreuvent et exprimèrent leurs émotions intérieures au moment où je sursautai de mon songe d'une nuit d'hiver ayant revisité des souvenirs d'un enfant de Kpota, un des quartiers de Porto-Novo.

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